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19.3 Discussion et conclusions

· Aquaponics Food Production Systems

Ce chapitre a tenté de clarifier les aspects réglementaires pertinents pour comprendre pourquoi l’aquaponie n’est pas actuellement admissible à la certification biologique dans l’UE et aux États-Unis. Comme dans l’UE, le principal paradigme derrière l’agriculture biologique aux États-Unis est brièvement de gérer les sols de manière naturelle. Dans l’UE, les décisions de certification biologique pour l’aquaponie biologique ne sont pas prises par les autorités locales, alors que les États-Unis ont connu une croissance de ce type d’action au cours des dernières années ainsi qu’une augmentation des certifications et des décisions de chaque organisme de certification biologique.

En principe, toutes les réglementations biologiques de l’UE sont ouvertes à l’adaptation dès qu’il existe de nouvelles preuves scientifiques, comme indiqué au paragraphe 24.

Parr. 24

L’aquaculture biologique est un domaine relativement nouveau de la production biologique par rapport à l’agriculture biologique, où il existe une longue expérience au niveau de la ferme. Étant donné l’intérêt croissant des consommateurs pour les produits de l’aquaculture biologique, il est probable que la conversion des unités aquacoles en production biologique augmente davantage. Cela permettra bientôt d’accroître l’expérience et les connaissances techniques. De plus, les recherches prévues devraient déboucher sur de nouvelles connaissances, en particulier sur les systèmes de confinement, sur la nécessité d’ingrédients non biologiques pour les aliments des animaux ou sur la densité d’ensemencement de certaines espèces. Les nouvelles connaissances et le développement technique, qui conduiraient à une amélioration de l’aquaculture biologique, devraient être reflétés dans les règles de production. Il convient donc de prévoir la révision de la législation actuelle en vue de la modifier le cas échéant.

Ainsi, les secteurs de l’horticulture, de l’aquaculture et de l’agriculture biologique devraient s’organiser en intégrant les connaissances issues de différents domaines. Pourtant, il est difficile de convoquer des discussions aussi riches en connaissances, car les experts et les communautés de pratique sont fragmentés et dispersés. De plus, il s’agit d’une entreprise à forte intensité de connaissances : le sous-comité de la NOSB sur l’hydroponie et l’aquaponie a déclaré qu’une justification approfondie nécessiterait plus de temps (NOSB 2017 ; Rapport du sous-comité hydroponique et aquaponique, p. 2). Dans l’UE, le plus important Institut de recherche biologique (FIBL) impliqué dans la réglementation et les tests d’entrée est basé en Suisse. Toutefois, avec son nouveau cadre organisationnel situé à Bruxelles, la situation devrait s’améliorer au cours des prochaines années. Cependant, passer en revue tous les détails de chaque composante de l’hydroponie et de l’aquaculture soulèvera de nouvelles questions auxquelles seul un très petit nombre d’experts en serre biologique et en aquaculture en Europe pourront répondre. Les acteurs de l’aquaponie pourraient alors se trouver dans une situation pour discuter (a) de l’approche de l’économie circulaire, par exemple du point de vue de l’évaluation du cycle de vie et en ce qui concerne les composantes de construction et de production utilisées pour la comparer à une production basée sur le sol et (b) d’examiner la question de savoir comment l’aquaponie améliorer la situation sur place (durabilité) de la production de poissons et de plantes. Poser de telles questions peut stimuler des idées pour de nouveaux systèmes aquaponiques conçus par le système qui pourraient être perçus comme intéressants par la communauté biologique. Cependant, il peut également soulever de nouveaux obstacles (ou en fait anciens) à la mise en œuvre de la production biologique à grande échelle, par exemple penser à des pots biologiques qui ne posent pas de problème à la machine de rempotage pour les salades aquaponiques et à des indicateurs de bien-être des poissons afin de développer des stocks spécifiques basés sur les connaissances densités. De cette façon, les modifications apportées à la conception du système peuvent soulever de nouvelles questions de recherche.

Pour le moment, une recherche et un développement plus collaboratifs dans le développement de systèmes aquaponiques pour le secteur biologique pourrait être une voie intéressante qui serait mieux discutée et développée par des experts et des producteurs ouverts d’esprit d’ouverture d’esprit de l’aquaponie, de la production biologique en serre et de l’aquaculture biologique. Pour conclure, il y a un grand besoin d’un échange de connaissances et d’une discussion entre les créneaux aquaponiques et organiques afin d’explorer les potentiels et les limites de leurs modèles de production respectifs, et de parvenir à un consensus sur la question de savoir s’il y a un rôle futur pour la recirculation des systèmes aquaponiques dans le et à quoi l’aquaponie biologique pourrait ressembler. Mais avec la diversité des visions des systèmes aquaponiques par les entrepreneurs, les agriculteurs, les chercheurs et les communautés déjà en place, qu’est-ce qui les certifierait tous comme moyen organique de communication avec le consommateur, de commercialisation et d’atteinte des objectifs de durabilité ? Aux États-Unis comme en Europe, la question est de savoir qui bénéficierait de la certification biologique de l’aquaponie ? À l’heure actuelle, l’aquaponie semble quelque peu être un vilain canard à la fois dans les régimes de l’agriculture conventionnelle et biologique, mais à l’avenir, il pourrait devenir un beau cygne durable et être certifié biologique ?  \ !

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